Marinaleda, une utopie réelle !

Publié le par ! Passcool !

Je souhaite partager une information qui ne sera pas relayée dans nos journaux télévisés. Une information qui prouve qu'avec de l'audace, de la persévérance et de la bonne volonté, on arrive à un système économique mieux géré donc plus équitable. Il s'agit de Marinaleda, l'exception Andalouse.


Marinaleda, ville de 3000 habitants, est située en Andalousie en Espagne. Elle ne connaît pas le chômage et propose des loyers modiques alors qu'en Andalousie le taux de chômage atteint 33,92 % !


Comment arrive t-on à créer l'utopie au sein même d'une société gangrenée par le chômage, la crise économique et tout le baratin que l'on nous sert tous les matins au petit déjeuner depuis 2007 ?

Il ne s'agit pourtant pas d'un miracle mais plutôt d'une gestion à contre courant de la soupe dans laquelle nous pataugeons actuellement.

Juan Manuel Sanchez Gordillo est le maire de Marinaleda depuis 1979 et fait figure d'exception. Il a lancé, avec les habitants,  une expérience politique et économique originale qui fait de sa communauté une utopie dans la campagne andalouse.

Il est socialiste et dirigeant du Syndicat des ouvriers agricoles (SOC), colonne vertébrale de l'actuel Syndicat des travailleurs andalous (SAT).

Une bonne partie des habitants de Marinaleda est employée par la coopérative Humar Marinaleda. Elle fut Créée par les ouvriers eux mêmes il y'a quelques années après une longue lutte avec la Guardia Civil (Gendarmerie espagnole) qui les dispersait chaque fois qu'ils occupaient les terres de l'exploitation agricole Humoso où se trouve aujourd'hui la coopérative.

La coopérative emploie 400 personnes en haute saison et une centaine en basse saison. (Sur son site web, l'objectif est clair: elle ne souhaite pas faire des bénéficies mais créer des emplois par la vente de produits agricoles sains et de qualité).

Ils produisent des fèves, artichauts, poivrons et huile d'olive et sont payés 47€ par jour de travail soit 1128€ par mois (pour info le Smic espagnol est à 641€).

Le travail n'est pas définitivement attribué à une personne mais la coopérative assure un roulement qui permet de faire travailler tout le monde «  travailler moins pour que tous aient du travail » tel est le principe. Ce principe s’oppose farouchement au plus célèbre « Travailler plus pour gagner plus ».

Le reste de la vie économique est constituée de boutiques, services de base et activités sportives.

Tous les habitants touchent à peu près le même salaire. 


Le loyer est de 15€ par mois pour une maison en bon état de 90 mètres carrés avec terrasse.

La particularité réside dans le fait que les habitants participent à la construction des maisons. La ville fournit le terrain ainsi que le matériel. Les citoyens construisent une maison avec l'aide d'ouvriers spécialisés pour des conseils et pour la réalisation des travaux difficiles. « Quand on travaille à construire une maison, on est payé 800€ par mois » note un habitant de la ville.

Cependant, les habitants ne savent pas à l'avance quelle habitation leur sera attribuée ce qui favorise la solidarité.

 

Enfin, les habitants sont invités à participer à la vie politique de la communauté et à gérer les affaires courantes. Ainsi, tout citoyen est appelé à participer aux décisions politiques et budgétaires. L'engagement citoyen et la conscience politique des habitants dépassent ceux de n'importe quel autre village de la région. C'est quelque chose de très présent chez les jeunes.

 

Source : Le Courrier International

 

La video est en espagnol

 

 

Publié dans Initiatives originales

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