Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde. Un documentaire de Marc Roche et de Jérôme Fritel

Publié le par ! Passcool !

Elle n’a pas d’enseigne, elle n’a pas d’agence, elle est peu connue des particuliers et pourtant, elle joue un rôle prépondérant dans l’économie mondiale.

Elle dirige de grandes opérations de fusions acquisitions, participe au négoce des matières premières et est présente également dans la gestion de patrimoine.

 

En suivant ce documentaire révélateur, dénonciateur et alarmant, vous comprendrez le pouvoir qu’exerce Goldman Sachs dans le monde.

A ses débuts, elle incarne le modèle que souhaitent atteindre un bon nombre de banques. Légion sont les banquiers qui rêvent d’intégrer Goldman Sachs. En effet, elle applique le principe de la méritocratie, elle donne sa chance aux plus travailleurs et institue un culte de l’excellence auprès de ses collaborateurs.

 

Aujourd’hui, en pleine panique boursière, elle détient 700 milliards d’euros d’actifs soit deux fois l’équivalent du budget de la France. Insolent non?

 

Cependant, quelques scandales retentissants écornent son image de bon élève de la finance.

Ce documentaire nous révèle entre autres son implication dans la crise grecque et comment elle a aidé le pays à maquiller l’ampleur de sa dette pour apparaître en bonne sante financière tout en pariant sur la chute de l’économie de ce pays. Jusqu’aujourd’hui, la banque nie les faits.

 

Vous en apprendrez également sur le scandale « ABACUS » du nom d’un produit d’investissement destiné aux clients de la banque. Celui-ci, adossé sur des crédits hypothécaires à risques est construit par un mathématicien français de 33 ans, Fabrice Tourre. Goldman Sachs a vendu ces produits en pariant sur la chute de ces derniers. L’établissement fait porter le chapeau à Fabrice Tourre  qui est poursuivit par la justice américaine. En payant ses frais d’avocats, Goldman Sachs achète le silence de son trader.

 

Ce documentaire est enrichi des témoignages d’ex employés de la l’entreprise.

 

Par ailleurs, Marc Roche nous révèle à travers une brillante analyse que Goldman Sachs est une pieuvre dont les tentacules ont investi le monde politique. On apprend par exemple que l’ex PDG de la banque, Henry Paulson est devenu Secrétaire d’état au Trésor de Georges Bush. C’est pendant ses fonctions qu’il coule la banque Lehmann Brother en 2008 (concurrente de Goldman Sachs). Par contre, il sauve l’assureur AIG de la faillite, ce qui permet à Goldman Sachs d’afficher des bénéfices éhontés en pleine crise financière. Car si AIG tombait, il entrainait Goldman Sachs dans son sillage.

 

Hormis Henry Paulson, (et pour ne citer qu’eux) messieurs Mario Draghi, actuel président de la BCE (la Banque Centrale Européenne) et Mario Monti, le président du conseil italien sont aussi des ex salariés de la banque.

 

En fonctionnant ainsi, Goldman Sachs s’assure de disposer d’hommes de confiance dans les plus hauts lieux de décision politique. Elle pratique ce principe des « revolving dors » qui consiste à réintégrer ses anciens salariés une fois leur mission accomplie.

 

En définitive, on retiendra que l’établissement commet des actes malveillants sans se soucier des conséquences que cela peut engendrer. Seul importe le profit même s’il s’acquiert au détriment de ses clients. Enfin, grâce à ses infiltrations dans les arcanes politiques, le groupe bancaire sortira toujours indemne des accusations qu’on lui portera.

 


Publié dans Critiques de films

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